Marie Elia.
"May the fourth be with you" est le 4 mai, jour d'anniversaire pour les fans de Star Wars, il se prête bien dans son énergie au "retournement et à la transformation".
Maître Yoda. |
Tout au cours de notre vie et de nos
épreuves traversées, il est incontournable de descendre dans nos
profondeurs pour aller y rencontrer notre ombre : cette partie de nous
dont on a peur, que l'on souhaite ignorer ou mépriser, avec laquelle on
se bat parfois.
Luke, dans la grotte sur Dagobah, rencontre son ombre. |
Cet exemple est, d'une certaine façon, universel. Il nous révèle le chemin, en chacun de nous, qui est celui d'aimer son ombre en apprenant à maîtriser ses peurs afin de se rapprocher de l'unité de son être. Cette unité en nous, qui unie l'ombre et la lumière dans l'amour, nous relie à nos racines profondes et ouvre notre conscience au subtil et au sensible. Nous devenons, à l'image de l'arbre qui se lie à la terre par ses racines et au ciel par ses branches, un être attentif à la résonance de son monde et à la beauté divine.
En ce sens, Sylvia Uro, très sensible à ce questionnement, nous propose son texte. On y découvre la valeur de la présence de cette ombre sans laquelle on ne pourrait évoluer :
"Je voudrais renaître le cœur léger comme un oiseau… La méfiance et la rancœur sont d’infimes vers qui dans la fougue de la jeunesse s’insinuent dans les moindres recoins de nos profondeurs. Elles les tapissent d’un noir limon que les vies suivantes peinent à chasser. C’est alors que, comme résonnant au rythme de cette haine, les évènements qui se présentent à nous s’habillent aux couleurs sombres de ce limon putride. Pourtant, si l’homme empli de ces obscurs sentiments accepte la lumière qui lui est offerte pour mieux les contempler, ces sédiments se transforment en une terre d’une incroyable fertilité. Ainsi, l’homme qui a vu son âme mortifiée, se voit réchauffé par la grâce divine.
Mais le chemin peut prendre plusieurs vies."
Extrait de " Récit d’un chemin de vie", Sylvia Uro.
Ce magnifique texte évoque la profondeur obscure que l'âme humaine explore
au cours de son chemin afin d'évoluer vers la fin de la dualité entre
l'ombre et la lumière. L'homme, ainsi réuni, apprend à aimer son ombre, y
voit luire le "soleil de minuit" qui éclaire les parties obscures de
son être. Cette rencontre avec sa splendeur* le conduit à
un état de grâce qui le rend plus divin.
En acceptant la fin de l'illusion de la dualité entre l'ombre et la lumière, on comprend que le chemin parcouru est le plus important car c'est là que nous évoluons, avons la chance de nous transformer et finalement de nous rencontrer vraiment.
Une telle conscience crée indéniablement plus de lumière :
"Au coeur de la mer de souffrance, il suffit de se retourner au moment décisif pour apercevoir la rive. Tourner la tête ne suffit pas il faut retourner tout son être."
"Quand le souffle devient vie", Francois Cheng, ed. l'iconoclaste.
* Rencontre avec la splendeur, Marie Elia, ed. Altesse, 1999.
Extrait de " Récit d’un chemin de vie", Sylvia Uro.
Calligraphie de François Cheng. |
En acceptant la fin de l'illusion de la dualité entre l'ombre et la lumière, on comprend que le chemin parcouru est le plus important car c'est là que nous évoluons, avons la chance de nous transformer et finalement de nous rencontrer vraiment.
Une telle conscience crée indéniablement plus de lumière :
"Au coeur de la mer de souffrance, il suffit de se retourner au moment décisif pour apercevoir la rive. Tourner la tête ne suffit pas il faut retourner tout son être."
"Quand le souffle devient vie", Francois Cheng, ed. l'iconoclaste.
* Rencontre avec la splendeur, Marie Elia, ed. Altesse, 1999.