mercredi 31 janvier 2018

May the force be with you dans l'ombre et dans la lumière...

 " Dans les plus noires profondeurs, réside le mystère d'un incommensurable Amour, un coeur de lumière déposé là par l'alchimiste divin...le soleil de minuit."
Marie Elia.

"May the fourth be with you" est le 4 mai, jour d'anniversaire pour les fans de Star Wars, il se prête bien dans son énergie au "retournement et à la transformation".

 Maître Yoda.
Tout au cours de notre vie et de nos épreuves traversées, il est incontournable de descendre dans nos profondeurs pour aller y rencontrer notre ombre :  cette partie de nous dont on a peur, que l'on souhaite ignorer ou mépriser, avec laquelle on se bat parfois.
 




Luke, dans la grotte sur Dagobah, rencontre son ombre.
Dans Star Wars, Luke Skyvalker la rencontre une première fois dans la grotte, sur Dagobah, sous l'apparence de Dark Vador, il la terrasse et découvre son propre visage. Il comprend que ce n'est pas le chemin. On le retrouve dans le combat final, très éprouvant, qui l'oppose à Dark Vador. Mais là, Luke ne bascule pas, il reste dans la Foi en lui, en ses amis, en la Force. La compassion pour son père lui fait adopter une attitude très michaélique (de l'Archange Michael qui maitrise le dragon), il maîtrise le mal mais ne le tue pas. Il n'en a plus peur. L'amour de Luke sauve son père, Dark Vador, qui bascule dans la lumière, donne plus de puissance à la Force et finit par anéantir l'Empereur réalisant ainsi la prophétie.
Cet exemple est, d'une certaine façon, universel. Il nous révèle le chemin, en chacun de nous, qui est celui d'aimer son ombre en apprenant à maîtriser ses peurs afin de se rapprocher de l'unité de son être. Cette unité en nous, qui unie l'ombre et la lumière dans l'amour, nous relie à nos racines profondes et ouvre notre conscience au subtil et au sensible. Nous devenons, à l'image de l'arbre qui se lie à la terre par ses racines et au ciel par ses branches, un être attentif à la résonance de son monde et à la beauté divine.

En ce sens,  Sylvia Uro, très sensible à ce questionnement, nous propose son texte. On y découvre la valeur de la présence de cette ombre sans laquelle on ne pourrait évoluer :
 "Je voudrais renaître le cœur léger comme un oiseau… La méfiance et la rancœur sont d’infimes vers qui dans la fougue de la jeunesse s’insinuent dans les moindres recoins de nos profondeurs. Elles les tapissent d’un noir limon que les vies suivantes peinent à chasser. C’est alors que, comme résonnant au rythme de cette haine, les évènements qui se présentent à nous s’habillent aux couleurs sombres de ce limon putride. Pourtant, si l’homme empli de ces obscurs sentiments accepte la lumière qui lui est offerte pour mieux les contempler, ces sédiments se transforment en une terre d’une incroyable fertilité. Ainsi, l’homme qui a vu son âme mortifiée, se voit réchauffé par la grâce divine.
Mais le chemin peut prendre plusieurs vies."
Extrait de " Récit d’un chemin de vie", Sylvia Uro.


Calligraphie de François Cheng.
Ce magnifique texte évoque la profondeur obscure que l'âme humaine explore au cours de son chemin afin d'évoluer vers la fin de la dualité entre l'ombre et la lumière. L'homme, ainsi réuni,  apprend à aimer son ombre, y voit luire le "soleil de minuit" qui éclaire les parties obscures de son être. Cette rencontre avec sa splendeur* le conduit à un  état de grâce qui le rend plus divin.
En acceptant la fin de l'illusion de la dualité entre l'ombre et la lumière, on comprend que le chemin parcouru est le plus important car c'est là que nous évoluons, avons la chance de nous transformer et finalement de nous rencontrer vraiment. 

Une telle conscience crée indéniablement plus de lumière :
"Au coeur de la mer de souffrance, il suffit de se retourner au moment décisif pour apercevoir la rive. Tourner la tête ne suffit pas il faut retourner tout son être."
 "Quand le souffle devient vie", Francois Cheng, ed. l'iconoclaste.

* Rencontre avec la splendeur, Marie Elia, ed. Altesse, 1999.

mercredi 24 janvier 2018

Le jour où je me suis aimé pour de vrai.

 Ce texte, de Kim et Alison Mc Millen, a été lu par Charlie Chaplin le jour de son 70e anniversaire

« Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai compris qu'en toutes circonstances, j'étais à la bonne place, au bon moment.
Et, alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n'étaient rien d'autre qu'un signal quand je vais contre mes convictions.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle..... Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé de vouloir une vie différente et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive, contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai commencé à percevoir l'abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d'obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m'était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l'égoïsme.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé d'avoir peur du temps libre et j'ai arrêté de faire de grands plans, j'ai abandonné les Méga- projets du futur.
Aujourd'hui je fais ce qui est correct, ce que j'aime, quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé de chercher d'avoir toujours raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui j'ai découvert... Humilité.

Aujourd’hui je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle….. Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci est…. Savoir vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter...

... Du chaos naissent les étoiles."

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l'avenir.