vendredi 21 octobre 2016

"Faire ce qu'il faut puis laisser faire"


"La joie est partout sous le ciel, cherche celle qui répond à ton coeur"
Su Zhe
 
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Il y a des moments de profondeurs incontournables rencontrés à travers nos épreuves de vie (douleurs physiques et émotionnelles, doutes, tristesse, remise en question) où les prises de conscience se font plus aiguës. Ces instants-là nous invitent, à l'image de la nature qui meurt en automne et renaît au printemps, à vivre de petites morts intérieures et symboliques afin de quitter l'ancien pour renaître au nouveau, sans jamais rompre le pacte de confiance avec la Vie.


 
" Faire ce qu'il faut puis laisser faire"
Il ne s'agit pas de fatalisme ou de démission, mais de confiance.
Se libérer de tout désir stérile, laisser la rivalité en chemin, apprendre à consentir à l'exigence de la
vraie  Vie : rester humble devant les mouvements de l'âme comme un serviteur devant un plus grand que soi. Je traversais une période de doute. J'avais perdu confiance et le moment n'était pas heureux. Ce caractère s'est imposé comme une nécessité  vitale. Je devais retrouver la paix, signer une nouvelle fois le pacte de confiance.
L'idéogramme est empreint d'une tension presque antagoniste. Un équilibre précaire s'établit entre les signes ; l'harmonie vient de l'apparente dissonance des formes et de leur secrète résonance. En traçant, ce caractère, j'ai éprouvé le besoin de me restituer dans l'ordre de la création.
Et le souffle devient signe, François Cheng, p.94, l'iconoclaste.