dimanche 17 février 2019

Vivre ses questions et entrer insensiblement dans les réponses

La vague Gustave Courbet
"Je voudrais vous priez, autant que je sais le faire, d'être patient en face de tout ce qui n'est pas résolu dans votre cœur. Efforcez-vous d'aimer vos questions elles-mêmes, chacune comme une pièce qui vous serait fermée, comme un livre écrit dans une langue étrangère. Ne cherchez pas pour le moment des réponses qui ne peuvent vous être apportées, parce que vous ne seriez pas les mettre en pratique, les vivre. Et il s'agit précisément de tout vivre. Ne vivez pour l'instant que vos questions. Peut-être, simplement les vivant, Finirez vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses."
Rainer Maria Rilke

vendredi 8 février 2019

Quand la chute devient Envol...

Gandalf le Gris pressent, en entendant les rugissements terrifiants du Balrog, une rencontre des  plus dangereuses.   Mais ce monstre, d'un autre temps, ne doit pas franchir  le seuil de son monde.
Sa détermination est absolue : " vous ne passerez pas ".

La lutte demande l'acceptation de la chute. Gandalf s'élance, avec le Balrog, dans le précipice . Il chute  vers ce combat incontournable. Il chute vers les ténèbres sans pitié et sans merci, la noirceur et le sordide, l'univers de l'inavouable, plus profond que l'ombre .

Le temps s'arrête et la confrontation a lieu. Seule la magie peut agir car devant une telle situation, l'être ne peut être qu'anéanti, dévasté par un vide qui l'aspire, une peur qui pourrait le pétrifier.
Mais le magicien connaît les secrets de ces rencontres et il sait que son sort et son essor dépendent de l'acceptation de cette confrontation.
Le combat impitoyable va forcément faire  jaillir ses ressources les plus insoupçonnées, les plus improbables. Peut être accepte-t-il à ce moment là de mourir à lui-même afin de renaître autrement ?
Sa plus grande force est de croire en sa transformation, ici et maintenant, dans cet espace si profondément hors du temps.

Ainsi, Gandalf le Gris deviendra-t-il Gandalf le Blanc qui pourra mener de puissants combats contre le maléfique Sauron. Sa magie, au final, en saura décuplée, il mènera ses amis à la victoire.


A la lumière de Gandalf le Blanc et au regard de nos vies respectives, ne sommes-nous pas, nous  aussi des magiciens ?
Certainement à chaque moment où nos heures sombres nous amènent à nous confronter à des personnes malveillantes à notre égard, à des situations dangereuses. Notre force réside dans notre capacité à transformer notre présent, à changer de comportement, à poser un regard différent et éclairé sur certaines situations qui nous oppressent. Le théâtre de la vie est riche de mise en scènes, parfois tristes, parfois joyeuses et parfois dangereuses. Mais il ne s'agit, bel et bien, que de fictions : "la vie est un immense théâtre où chacun joue son rôle et puis s'en va"( William Shakespeare).

À chaque instant , même les plus durs, même les plus sombres, croyons à notre immense potentiel de transformation intérieure et à la lumière  qui, dans son plus belle éclat, nous en montre le chemin sans jamais nous abandonner.
Et la chute devient alors un nouvel envol pour l' être qui s'est délivré de ses peurs les plus terrifiantes et a trouvé le chemin de ses instincts qui transforment ses pulsions en énergie combative et surtout créative.

Toutes ces transformations font peur au début mais, à l'image du Magicien Blanc, elles nous font accéder à des plans de conscience plus élevée. C'est ainsi que notre foi en la vie devient joie irradiante et infinie .